Posted on 2nd Apr, 2020 in GR Balades et randos
La commune de Dio et Valquières est composée de 3 hameaux , Dio, Valquières et Vernazoubres.
Dio gardé par son château médiéval,
Valquières aux maisons serrées autour de son église
et Vernazoubres caché au fond de son vallon.
Les 3 hameaux possède leur ruisseau, le Brayou, le Garel et le Vernoubrel.
Avec ses 19km de cours, Le Vernoubrel est le plus important des trois. Il prend sa source la-haut sur les flancs de l'Escandorgue, traverse Vernazoubres, reçoit les eaux du Garel , le ruisseau de Valquières puis celles du Brayou, le ruisseau de Dio avant de poursuivre son cours jusqu'au Mas Blanc où il se jette dans l'Orb.
Dans le paysage de la commune ces trois ruisseaux sont très discrets. Le Vernoubrel, vous le traverserez sur le pont de Lubac si vous venez par la D8 du col de la Merquière et vous le devinerez sur votre droite si vous montez vers nos villages par le Mas Blanc. Le Garel est quasiment invisible et le Brayou coupe la petite route entre Valquières et Dio.
Vous ne les découvrirez que si vous prenez le temps de les approcher et de les suivre au plus près …. à pied. Ce n'est pas toujours facile mais vous en reviendrez enchanté !
Balade et Randonnée à la Découverte du VERNOUBREL
Le Vernoubrel est le plus facile d'approche et le plus bucolique. Je vous propose de le découvrir en une belle journée par deux balades l'une en partant de l'aire de repos de Montbarri et l'autre du col des Baumes
1ère Balade : promenade d'une heure le long du Vernoubrel
L'aire de Montbarri se trouve en bordure du Vernoubrel à 3km du MasBlanc sur la D157. Le col des Baumes est situé à la fourche des deux petites routes qui mènent l'une à Vernazoubres et l'autre à Valquières.
De l'aire de Monbarri après avoir enjambé le Vernoubrel sur un petit pont miniature vous pourrez remonter le ruisseau – sans trop de difficultés - par une petite sente champêtre qui serpente en le suivant et le surplombant parfois à travers arbustes et buissons sur sa rive gauche.
Vous passerez quelques clôtures , traverserez quelques belles clairières avant de franchir à gué, cette fois, le ruisseau pour le suivre rive droite sur de magnifiques passages de ruffes. Vous rejoindrez facilement la D157 au niveau du domaine de Prades que le Vernoubrel traverse dans la partie la plus large de sa vallée. Vous reviendrai à votre point de départ par la petite route départementale .
Promenade d' une heure. (Attention : vous ne pourrez pas réaliser cette balade pendant les périodes de fortes pluies quand le Vernoubrel est au-dessus de son étiage ) L'aire de Monbarri, ombragée et équipée de deux tables, est idéale pour le pique-nique ! Reprenez votre véhicule et rejoignez le col des Baumes
2èmeBalade: Promenade de 2 à 3heures à la découverte de moulins du Vernoubrel
Le col des Baumes se trouve à la fourche des deux petites routes qui conduisent , une à Valquières et l'autre à Vernazoubres.
Prenez à pied la direction de Vernazoubres par la route. Au bout de 400m vous trouverez un chemin sur votre droite. Prenez-le jusqu'au bout , il vous conduira au bord du Vernoubrel. 15mn – 1km environ
Arrivé au ruisseau qui n'est qu'un simple filet d'eau à son étiage. Choisissez de préférence la rive droite du ruisseau pour commencer votre descente.
Flânez, prenez votre temps, parfois vous serez dans son lit, parfois en surplomb au grès de vos envies et vos plaisirs d'explorer le ruisseau et de découvrir sa beauté ….
et vous arriverez obligatoirement aux moulins ! 1km – 1,8km
Vous franchirez un tout petit gué bâti pour accéder aux ruines. Le site est abandonné et envahi par les broussailles.
Emportez les notes ci-dessous pour le découvrir ! Durée de la visite 15-30mn selon votre degré de curiosité !Boucle complète 3km -2 à 3h
Il ne vous restera plus qu'à revenir au col des Baumes soit par le même chemin ; soit en suivant une sente -rive droite du Vernoubrel- jusqu'au pont de Lubac et remonter au col des Baumes par la route de Valquières. Boucle complète 3km -2 à 3h
Balade et Randonnée à la découverte du GAREL
Pour découvrir le Garel je vous propose trois parcours. Le premier et le second sont des balades , le dernier est une « expé » aquatique …. sans eau !
1ère balade : du col des Baumes au domaine de Prades
Cette promenade est paysagère réalisée en A/R par une piste carrossable – interdite aux véhicules à moteur- tracée sur les Ruffes 3km A/R - D+/- 92m – 1h
L'itinéraire est simple suivre la piste principale jusqu'à la route D8
Intérêt de la balade : vous serez assez loin du Garel mais vous aurez une magnifique vue sur la plaine de Prades et ses champs travaillés. Sur le chemin vous pourrez observer toutes les figures sédimentaires de la Ruffe et observer sur votre droite une belle discordance ou de gros conglomérats et des bancs gréseux reposent sur la Ruffe . C'est la discordance palatine qui marque le dernier soubresaut et mouvement de l'épisode hercynien et le passage du Permien (Paléozoïque ou Ère Primaire) au Trias (Mésozoïque ou Ère Secondaire)
2ème balade : une boucle par le GR7 , au départ de Valquières . Une immersion dans le temps passé
Du col des Baumes, avec votre véhicule, montez à Valquières et laissez votre voiture sur un des deux parking ( à l'entrée du village après la bergerie ou à la sortie sur la route de Dio , près du lavoir couvert (19ème)) le départ de la boucle se fait au lavoir couvert (récemment restauré – et jolie coin de pique-nique !) en suivant le balisage rouge et blanc du GR7. Boucle de 4km environ pour une 1h /1h30 de balade.
Le GR7 longe les jardins étagés de Valquières et descend par un beau sentier bordé de quelques murets encore debout. Ce chemin permettait au paysans des siècles derniers (18ème et 19ème) à d'accéder au champs et aux moulins du village à défaut de route Magnifique voyage dans les temps passés où « Labourage et Pâturages étaient les deux mamelles de la France !»
Au bout de la descente où des chaos de rochers obturent le chemin quelques pans de murs, au milieu des cultures d'aujourd'hui, de constructions agricoles du temps passé sont eux aussi debout.
Étrange contraste entre le monde d'aujourd'hui et celui d'hier au milieu de rochers écroulés vieux de 250 MA ! 1Km environ - 30mn
Ici, au cœur de ce paysage de ruffes , Quittez le GR et continuer le chemin , tout droit pour faire la liaison à votre gauche avec celui qui vous ramènera au col des Baumes (voir itinéraire précédent) …..
et vous aurez traversé le Garel ! 1.5km - 45mn
C'est sans doute ici que les paysans de Valquières aimaient se reposer, à la fraîcheur du ruisseau, les soirs d'été après leur journée de labeur.
Je profite de cette pause de fraîcheur pour vous retranscrire un passage d'une monographie agricole écrite en mars-avril 1901 par Mr Georges Auxiètre (Disponible à Pierresvives à Montpellier aux archives départementale de l'Hérault) « Pendant tout le 19ème siècle, les paysans valquiérois ont continué à cultiver le sol de leurs ancêtres, sans autre souci que celui de leurs travaux. Absolument,dépourvus de route, isolés à l'extrémité de leur étroit vallon, ils se sont ingéniés de tout temps à se suffire à eux-mêmes sans nul souci du dehors. Ce n'est que depuis ces vingt dernières années , que la construction de différents chemins ayant facilité leurs rapports à l'extérieur, ils se sont peu à peu ouverts aux idées nouvelles et ont pris la place qui leur revenait dans la production générale de notre pays . »
Arrivée au col des Baumes (3.7km - 1h) , vous remonterez par la route au village.
3ème balade : Expé dans le Garel - la remontée à sa source.
J' aime retrouver les sources des fleuves, des rivières et ruisseaux , ces lieux de naissance où l'eau nous offre sa pureté, goutte à goutte, me fascine. Je m'y ressource.
Alors , pourquoi pas vous emmener à celle de mon village : le Garel.
Je ne savais pas que j'allais pénétrer dans les entrailles de la Terre. Une expé, une vraie découverte à faire si vous aimez l' aventure !
Prenez une carte. Le Garel que vous avez traversé dans la plaine de Prades où il rejoint le Vernoubrel, prend sa source prend sa source dans une combe du Mont Martin. Puis il coule sur le flanc d'une échine volcanique appendice de l'Escandorgue : la serre de la Bardine et arrive à Valquières où il n'est encore qu'un filet d'eau après un cours d' à peine 1km !
A Valquières, le ruisseau coupe la route dans le virage en épingle à cheveux qui marque l'entrée (ou la sortie !) du village.
C'est ici que vous accédez au Garel. Un accès au ruisseau que mes enfants connaissent bien. En grand enfant j'y vais aussi !
Le clapotis du ruisseau sur les blocs de basalte où il se fraye un passage accompagne mes premiers pas. Mais rapidement, je dois moi aussi me frayer un passage sous la voûte de la végétation qui se resserre.
Je me rassure en me disant qu'un ruisseau est toujours l'endroit le plus facile pour progresser dans un environnement de broussailles. Même ici, les hommes sont passés avant moi , ont construit des murets à usage agricole ou peut-être pour capter l'eau par endroit. Tapissés de mousses et de fougères ,
ils sont aujourd'hui d'une pure beauté. Je dois finalement m'y résoudre et quitter le ruisseau , la végétation à totalement obturé le passage. A ma gauche, j'ai repéré sur la carte , un des « mes chemins noirs » (Vous savez maintenant ce qu'est un chemin noir, suivant l' appellation de Sylvain Tesson : une trace noire sur une carte topo .
La mienne n'est même pas entrait plein mais en pointillé, probablement plus emprunté par les sangliers que un humain à en croire les marques de leur passage dans le bois de petits chênes que je remonte. J'aperçois en contre-bas le creux du vallon libre d'obstacle. J'y retourne, par une descente terreuse à flanc un peu raide.
![P1170196.JPG](/content/P1170196-JPG.jpg
L'eau a disparu. Je suis bien dans le cours du Garel, tapissé de feuilles mortes.
La lumière ne pénètre plus. Je suis entré dans les entrailles du Garel.
Le ruisseau a creusé son lit dans un dyke de basalte noir. Je progresse dans une véritable gorge noire encombré de blocs et d'arbres morts recouverts de mousse avec quelques petits ressauts à franchir.
Je me rassure. Visuellement je devrais sortir dans quelques centaines de mètres puisque je commence à apercevoir la frondaison qui se détache sur un ciel blanc dans le fond de la combe.
Une porte faite de quelques branches au milieu d'un clôture en fil de fer barbelé m'indique l'issue de sortie. Je n'aurai pas vu la source du Garel , ayant compris que l'eau s'écoule ici qu'à l'occasion des orages d'été où des gros épisodes cévenols d'automne. Mais l'eau est bien là , silencieuse, dans les entrailles du Garel.
Je sors du ruisseau, traverse quelques prés, une autre clôture, une autre porte et je débouche sur le GR7 à la hauteur de la croix de la Durante, marque chrétienne sur le chemin de la chapelle Saint Amans. J' irai dans l'autre sens pour retourner à, Valquières avec un dernier regard sur le vallon que je viens de remonter . Une expé en boucle de 2km , hors du temps !
Canyoning dans le Brayou
Il me reste à découvrir le Brayou. Comme le Vernoubrel et le Garel, le Brayou est un peti ruisseau anodin que l'on enjambe d'un pas en période d'étiage. Mais lorsque l'on le pénètre « par l'intérieure » on se rend compte rapidement de la puissance de l' eau .
Le Brayou prend sa source quelque part au pied des falaises de Dio et Valquières. On l'aperçoit en promenade sur le chemin du Pioch ou lorsqu'il coupe la petite route qui de Valquières mène à Dio. Le terme « canyoning » est bien sûr volontairement exagéré mais les deux parcours dans le lit du ruisseau ne peuvent pas non plus s'apparenter à une simple promenade.
Le premier part de la fontaine de Lerier, vestige d'un point de collecte des eaux de ruissellement sur le Brayou. Il se trouve à une vingtaine de minutes de marche à la sortie de Valquières sur le chemin du Pioch.
La balade que je vous prose à partir de ce point, présente peu de difficultés. Vous ne pénétrerez pas dans les entrailles du Brayou ici le ruisseau a fait son cours en sautant de petites barres calcaires que vous franchirez aisément dans une belle lumière.
La végétation n'y est pas dense et vous pourrez même en sortir très facilement en suivant une petite trace de sente praticable dans le « bartas » Que vous soyez dans le ruisseau où l'eau peut être plaisante par endroit ou sur la sente le parcours est plaisant et même bucolique.
Comme chaque fois dans les parties hautes de nos ruisseaux vous sortirez dans un champ et vous trouverez facilement les larges pistes agricoles du mont Martin qui vous ramènera à Valquières, pour une boucle totale de 6,7km si vous revenez par le Mas de Cambite ou de 7,3km si vous faites le tour du mont Martin en passant par le Pioch Caubel. Le parcours dans le cours du Brayou ne fait qu'un kilomètre pour un dénivelé positif de 150m. Joli parcours pour une alternative au circuit classique balisé du tour du Mont Martin.
Le deuxième « canyoning » du Brayou est un peu plus sportif mais sans réellement de grande difficultés. Il a été « nettoyé » et rendu très accessible par Michel et Fred les gérants du gîte Lou Castellou , le gîte d'étape, habitués à la pratique de Sport Nature. Le parcours est situé entre les deux accès du Brayou la fontaine de Lerier et la route de Dio-Valquières.
Vous pouvez vous y aventurer en toute sécurité -en descente ou en remontée- pour un parcours de 1km et D+/- de 100m. Le parcours est cependant plus accidenté que le premier car il passe de beaux dykes que vous ne verrez que là : dans le lit du ruisseau rarement en eau (l'eau se perd entre les strates et les fissures de la roche calcaire). Ouvrez les yeux ! Dans la partie basse du parcours ; vous y observerez encore de vieux murs en terrasse ainsi qu'une ancienne retenue d'eau dans une belle construction. Beau parcours qui demande un peu d'attention.
NB. Cet article et ces parcours aquatiques autour de Valquières que j'ai le plaisir de vous présenter ont été réalisé pendant la longue période de confinement du Printemps 2020. Les photos prises au cours de ces journées de découverte de mes trois ruisseaux ne sont pas toutes dans cet article. Elles sont disponibles sur de petits diaporamas réalisés pour chaque parcours .
Henri Manuello
bonjour,je tenais à vous féliciter pour votre blog..très intéressant.Originaire de la région de Salon de Provence j'ai beaucoup randonné et grimpé dans les massifs Provençaux,surtout Sainte-victoire,Sainte-baume et les Calanques bien sûr.Avec le Lubéron,Lure et le Ventoux c'est d'une grande richesse géologique,mais je ne vous apprends rien..Dans la région depuis 26ans je suis passionné par le Caroux et les Corbières,entre autres.Bonne continuation et encore félicitations pour géologica rando. Bonne journée Henri
1 of 2
Jean- Claude
Merci pour votre message
2 of 2